Dans un monde du travail en mutation rapide, beaucoup d’adultes ressentent le besoin de faire le point sur leur parcours professionnel : envie de changement, recherche d’un meilleur équilibre vie pro/vie perso, ou encore nécessité de s’adapter aux évolutions de leur métier.
Le bilan de compétences est précisément conçu pour répondre à ce type de questionnements.
Pourquoi envisager un bilan de compétences ?
Le bilan de compétences est un dispositif encadré par le Code du travail. Il permet d’analyser ses compétences professionnelles et personnelles, d’identifier ses motivations et d’élaborer un projet professionnel réaliste.
Il peut être utile dans de nombreuses situations : préparer une reconversion, anticiper une mobilité interne, retrouver confiance après une période de doute, ou simplement clarifier ses objectifs de carrière.
Ce besoin de réflexion s’inscrit dans un contexte où l’accès à la formation reste encore limité.
Selon l’INSEE, 57 % des personnes de 18 à 64 ans n’ont pas suivi de formation à visée professionnelle au cours des douze derniers mois.
Parmi ces personnes, 8 % auraient souhaité se former mais n’ont pas pu, tandis que près de la moitié (49 %) n’avaient pas ce projet.
Ces chiffres soulignent l’existence d’un décalage entre le désir de progression ou de reconversion et la mise en oeuvre concrète d’une formation.
Le bilan de compétences peut justement être une première étape pour passer de l’intention à l’action.

Les grandes étapes d’un bilan de compétences
- Phase préliminaire : clarification de la demande, définition des objectifs et des modalités d’accompagnement.
- Analyse personnelle : exploration des motivations, des valeurs, de la personnalité et des aspirations.
- Inventaire des compétences : repérage des savoir-faire acquis au cours du parcours professionnel ou extra-professionnel.
- Exploration des pistes professionnelles : recherche de métiers, secteurs ou projets (par exemple création d’entreprise ou formation).
- Élaboration du plan d’action : formalisation d’un projet professionnel réaliste et planifié, avec les étapes concrètes pour sa mise en oeuvre.
Ce processus est généralement réparti sur plusieurs séances afin de laisser le temps de la réflexion, des échanges et de la maturation du projet.
Des opportunités concrètes
En clarifiant ses points forts et ses aspirations, le bilan de compétences ouvre plusieurs perspectives :
- mieux comprendre ce qui motive vraiment ;
- identifier des compétences transférables vers d’autres secteurs ;
- renforcer sa confiance en soi ;
- préparer une formation ou une reconversion avec un projet solide.
Dans un contexte où, toujours selon l’INSEE, la participation des entreprises à la formation professionnelle représente environ 3,7 % de leur masse salariale, il est essentiel pour les actifs de prendre l’initiative et de s’appuyer sur les dispositifs existants pour évoluer.
Financer son bilan de compétences
Plusieurs solutions existent pour prendre en charge le coût d’un bilan :
- Compte Personnel de Formation (CPF) : mobilisable directement en ligne si l’on dispose d’un crédit suffisant.
- Plan de développement des compétences de l’employeur : possibilité d’intégrer le bilan au plan de formation interne, avec accord de l’entreprise.
- Aides de Pôle emploi / France Travail : pour les demandeurs d’emploi, selon les dispositifs régionaux.
- Financement personnel : en dernier recours, certains organismes proposent des facilités de paiement.
Ce que vous devez retenir …
Le bilan de compétences est bien plus qu’un simple outil d’évaluation : c’est un moment privilégié pour prendre du recul, se réapproprier son parcours et envisager l’avenir avec clarté. À l’heure où plus de la moitié des actifs ne suivent aucune formation professionnelle en une année, il constitue souvent le premier pas concret vers une reconversion réussie ou une évolution de carrière choisie.